Repas dominical chez Fatou, notre cuisinière - femme de ménage - lavandière. En un mot: notre boniche (ne soyez pas choqués, c'est le nom qu'on leur donne ici. Sans jugement de valeur - je pense. C'est comme bougnoule: ça veut dire noir en wolof. Alors parfois, quand certains m'interpellent: "Eh! Toubab!", je réponds: "Eh! Bougnoule!". Ça les étonne d'abord, puis ça les fait sourire.). Fatou n'habite pas très loin de chez nous. Guillaume y est allé une fois, au début du séjour. Moi, jamais. Se souvenir de la route dans ces ruelles en damier qui se ressemblent n'est guère facile. On marche pendant une demi-heure au moins. J'en profite pour dégainer mon appareil de temps à autre, tantôt charmée, tantôt désolée par l'ambiance "après les inondations".
A force de demander aux habitants: "Vous connaissez Fatou Diakhaté?", on a fini par arriver chez elle. Toute la famille était réunie: ses quatre ou cinq enfants avec leurs conjoints et leurs propres enfants. Ca faisait un beau petit monde.
Fatou m'a fait visiter les lieux: une maison spacieuse et bien équipée avec une grande cour. Ca m'a fait plaisir de la voir si bien installée.
J'ai dégainé mon appareil une fois encore, quelques minutes avant le repas.