mercredi 29 septembre 2010

Poulet Yassa - Repas de clôture

Dix heures - maison de quartier de Diamaguene et marché de Sor

Rendez-vous avec Awa et Astou, direction le marché. Sur la liste: des oignons, de l'ail, du riz, des piments, du poivre, des citrons, quinze 'djumbo', un sachet 'mami', trois carottes et quatre navets (pour la décoration), du beurre, du thé, une botte de menthe, du sucre, des canettes 'Bess' (les meilleures, c'est du jus concentré), des bananes, des pommes, un sachet d'olives (pour la décoration encore), de la moutarde, du vinaigre et bien sûr, de l'huile! Les cinq poulets, Awa les a déjà ramenés à la maison de quartier.
Une grande bassine entre les mains (celles d'Astou et d'Awa: elles ne veulent pas que je porte), on déambule dans le marché, en sautant de temps à autre au-dessus des flaques ou des restes de poissons couverts de mouches et de larves. 


(la photo date d'il y a quelques jours, l'eau s'est un peu évaporée depuis, mais stagne encore. L'orée du marché se trouve à l'arrière plan.)

Il fait chaud. Très chaud. Astou me demande: "Tu peux me prêter ton épouvantail, s'il te plaît?" Je ris. Et lui explique ce qu'est un épouvantail. Elle rit à son tour, mais je sens bien qu'elle n'a pas tout à fait compris. Et pour cause! Elle répète un quart d'heure plus tard: "Tu me prêtes ton épouvantail?"

On termine les courses. A ma manière de marchander, elles me font remarquer que je suis devenue une vraie Sénégalaise. 

Je propose aux filles de rentrer en taxi (au moins vingt kilos à porter et, j'insiste, quelle chaleur!). Moi, je dois acheter de la mousse pour que Yama et Oumou puissent faire la sangle de leurs sacs.

Onze heures trente - maison de quartier de Diamaguene

Je reviens, le mètre de mousse sous le bras. Toutes les femmes sont là. Actives. Rokhaya et Coumba lavent les poulets, Astou et Awa pèlent les oignons, Anna épluche les carottes et les navets, Michelle et Fama préparent la sauce, l'autre Astou termine de coudre un sac qui m'est destiné (elles m'ont presque toutes fait cadeau d'une pochette ou d'une sacoche. J'en ai neuf!), l'autre Fama l'aide, Oumou poursuit son ouvrage (un sac en bandoulière. Elle me le présentera en début d'après-midi, contente d'avoir fini: "Il est beau, Oumou, mais n'aurais-tu pas oublié de broder la porte dessus? - Hiiii! Tu rajoutes toujours du travail!"). Je fais le bilan du matériel avec Fatoumata, la présidente de l'association des couturières. Puis immortalise chaque participant avec son oeuvre.

Et profite du rayon de soleil qui pénètre dans l'atelier pour photographier les sacs, les boîtes et les trousses déposées pêle-mêle sur une des tables.


Seize heures - A natte (enfin)!

Rokhaya, Fatoumata et Coumba apportent les plats. L'odeur qui s'en dégage excite mes papilles.


On s'assoit sur les nattes, en cercle autour des grandes assiettes. "Tu as déjà mangé avec les mains?" me demande Astou. "Oui, oui, mais je ne sais pas si je m'en sors très bien." Au cours du repas, je comprends d'où vient ma difficulté: je mange du bout des doigts alors qu'il faut y aller à pleine main! Presser la nourriture en serrant fort le poing, laisser l'huile couler sur la paume et les phalanges, malaxer de manière à former une boulette, porter à la bouche et gober d'un seul trait. "Tu y arrives bien", commente Awa. J'avoue en tirer une certaine fierté :-)


L'appétit rassasié et l'envie de s'adonner à une sieste se faisant fortement ressentir, je propose de terminer la séance et la formation sur une 'photo de famille'.


"Quand est-ce qu'on se revoit, Clémentine?", "Tu reviens quand, Clémentine?". On a beau se retrouver le 9 octobre pour la cérémonie de clôture, ce n'est pas sans un pincement au cœur que je les quitte..

1 commentaire:

Lucas Ravage a dit…

C'est bon de vous voir aussi un peu sur les photos mademoiselle Clémentine.